Le col de l’utérus est la partie basse rétrécie de l’utérus qui s’abouche dans le vagin, avec en son centre l’orifice cervical.
Le cancer du col de l’utérus se défini par le développement d’une tumeur maligne dans la muqueuse du col utérin.
Le cancer du col de l’utérus est la 12e cause de cancer chez la femme et le 1er cancer de la femme à partir de 50 ans. Il représente également la plus importante cause de mortalité par cancer dans plusieurs pays d’Afrique.
Facteurs de risque
- Le papillomavirus humain (HPV) : C’est la première cause de cancer du col de l’utérus. Une infection prolongée (10 à 15 ans) par ce virus, serait responsable de près de 70 % des cas de cancer. Le virus se transmet le plus souvent lors des rapports sexuels et peut se guérir de façon spontanée. Cependant, dans 10 % des cas, on voit une persistance du virus dans la muqueuse du col de l’utérus qui peut entraîner des lésions précancéreuses susceptibles d’évoluer vers un cancer.
- La précocité des rapports sexuels et multiplicité des partenaires sexuels
- L’infection par le VIH (SIDA) ou la prise d’un traitement immunosuppresseur : responsable d’une baisse de l’immunité avec perte de l’efficacité dans la lutte contre le virus HPV.
- La multiparité (le fait d’avoir fait plusieurs enfants)
- Des maladies sexuellement transmissibles : comme l’herpès génital et la Chlamydias.
Mesures préventives de base
- Préservatif : l’utilisation du préservatif réduit les risques de transmission du HPV.
- Vaccination : Depuis 2006, 2 vaccins ont été mis sur le marché qui protègent contre les 4 types de VPH les plus courants qui, ensemble, causent 70 % de tous les cancers du col de l’utérus. Cependant le vaccin n’a aucun effet sur les infections à HPV déjà contractées. Il est donc surtout recommandé chez la jeune fille n’ayant pas encore débuté une activité sexuelle et donc pas encore exposée au virus.
Dépistage
Il repose principalement sur le frottis cervico-utérin, qui consiste en un prélèvement de cellules à la surface du col de l’utérus, qui seront analysées à l’aide d’un microscope. L’aspect des cellules ainsi que l’organisation du tissu permettent aux médecins de détecter éventuellement des lésions précancéreuses un cancer du col de l’utérus. Il doit être réalisé au moins une fois par an chez toute femme en activité sexuelle.
On estime qu’avec un dépistage optimal, on pourrait faire diminuer le nombre de cancer du col de l’utérus de près de 90 %.
Symptômes
Le cancer du col de l’utérus se développe souvent sans symptômes particuliers notamment au stade précoce. C’est pour cette raison qu’il est indispensable d’avoir un suivi gynécologique avec réalisation de frottis cervico-utérin afin de détecter le plus précocement possible le cancer.
A un stade plus avancé, on peut retrouver :
- Des saignements vaginaux après les relations sexuelles, entre les menstruations ou après la ménopause.
- Menstruations plus abondantes ou plus longues.
- Écoulements vaginaux nauséabonds.
- Douleur durant les relations sexuelles.
- Douleur au bassin ou au bas du dos.
Traitement
Le choix du traitement dans le cancer du col de l’utérus dépend du grade tumoral et de l’état général de la patiente. Il doit être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), puis soumis à la patiente pour son consentement éclairé. Ce traitement est organisé autour de 3 axes que sont : la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, utilisées seules ou en associations.