En tant que femme, il est normal que vous vous préoccupez de votre hygiène intime.
La zone intime est fragile et souvent soumise aux infections bactériennes, mycoses et irritations. Elle est constituée d’une partie externe, la vulve, qui recouvre et protège en dedans, le vagin. Et le vagin constitue un milieu pourvu de bonnes bactéries, la flore vaginale, qui lui permet de se nettoyer tout seul et faire face aux agents pathogènes.
Adopter une bonne hygiène est donc indispensable, et implique surtout une connaissance des bons gestes pour préserver l’équilibre de cette flore vaginale.
Sommaire
A quelle fréquence faire sa toilette intime?
La région vulvaire peut être lavée une fois par jour avec de l’eau et du savon.
En cas de deuxième douche dans la journée, il est préférable ne pas utiliser de savon et de rincer uniquement à l’eau.
Après la toilette intime, la zone doit être bien séchée afin de minimiser l’humidité qui favorise la multiplication des bactéries. Changez ou laver votre serviette de toilette, idéalement tous les 03 jours ou au moins chaque semaine.
Éviter l’utilisation d’éponges de toilette
Les éponges peuvent constituer des éléments agressifs pour la peau fragile de la vulve et provoquer des irritations ou des blessures. Aussi, elles absorbent souvent l’humidité, qui est un environnement propice pour la multiplication de germes. La bonne façon de faire est donc de passer délicatement les doigts sur la vulve et au niveau des replis des lèvres vulvaires pendant la toilette.
La douche vaginale : à bannir !!
Il est très important de se limiter au nettoyage de la vulve et d’éviter de nettoyer l’intérieur du vagin car cela entraine un déséquilibre de la flore vaginale, ce qui facilite le développement des infections.
N’oublions pas la région anale !
Juste en arrière de la région vulvaire, l’anus est une zone non septique très exposée aux bactéries. Pour s’assurer donc une bonne hygiène intime, il est primordial d’éviter de transposer les germes de la région anale vers la vulve.
Il faut donc pendant la toilette intime toujours laver la région vulvaire en premier pour finir par la région anale.
De même, après chaque selle, toujours faire un nettoyage de l’avant vers l’arrière et jamais dans le sens contraire.
Choisir les bons sous-vêtements et vêtements
Le type de sous-vêtements et parfois de bas de vêtements peut contribuer à l’apparition de fortes odeurs et d’infections vulvo-vaginales. En effet il est recommandé d’utiliser des sous-vêtements et bas de vêtement en coton ou autre matières naturelles (soie…), pas trop serrés, car ceux en matières synthétiques retiennent l’humidité et créent un environnement favorable à la croissance de champignons, de bactéries ou l’apparition de pathologies cutanées comme les dermatites.
Et pendant les menstruations !
Les protections utilisées pendant vos règles doivent être changées régulièrement toutes les 4 heures en moyenne selon votre flux, pour éviter les irritations, les mauvaises odeurs ou les infections.
Qu’en est-il des bains de siège à vapeur à base de plantes naturelles
Bien qu’étant une pratique très courante dans certaines cultures, surtout africaines, l’utilisation d’extraits de plantes, diffusés par vapeur sur la zone intime, dans un but d’hygiène ou encore de rétrécissement vaginal est fortement déconseillée ! Car, la dose diffusée n’étant pas contrôlée, ces plantes peuvent devenir toxiques, et aussi, la vapeur peut parfois provoquer des irritations et des dermatites de la zone génitale, extrêmement sensible.
Adopter une vie sexuelle saine
Une vie sexuelle saine contribue également à une bonne hygiène intime. Avoir un partenaire sexuel stable peut réduire en effet le risque de contracter des infections ou des maladies transmises sexuellement (MST).
Quand consulter votre gynécologue
Si vous présentez des signes de déséquilibre de votre flore vaginale, et d’infection :
- Sécrétions abondantes, jaunes ou verdâtres et malodorantes,
- Irritations, prurit et sensation de picotement de la région vulvaire,
- Parfois associés à des douleurs du bas ventre et brûlure pendant la miction d’urine.
Les infections vaginales et les MST doivent être correctement traitées pour éviter une stérilité secondaire.